Des dimensions faiblement évaluées

C’est une chose, et sans doute la plus importante, de connaître l’impact de chacune des 14 dimensions sur la perception de notre humanité. C’en est une autre de savoir comment la population les évalue. Quelle note leur attribue-t-on ? L’étude réalisée nous fournit donc deux niveaux d’information particulièrement intéressants : l’impact et l’évaluation.

Il est important de comprendre qu’une note élevée ou faible n’implique pas nécessairement que l’impact d’une dimension sur notre humanité sera proportionnel à cette évaluation.

Aucune dimension ne franchit la barre des 70

C’est la dimension « égalité homme/femme » qui, des 14 dimensions évaluées, obtient la meilleure note (66,0). Quant à son impact sur l’humanité, elle arrive au 11e rang. Cinq d’entre elles ne franchissent pas la note minimale de 60 :

• Paix sociale (59,9)
• Vérité (58,9)
• Environnement (58,4)
• Justice (56,5)
• Équité (53,7)

Le tableau suivant explique bien la différence entre l’évaluation des dimensions et leur impact sur notre humanité.

Les données de ce tableau nous font comprendre :

En vert

• Que l’impact de la dimension générosité est nettement plus fort que l’évaluation que la population en fait.
• Que le même constat prévaut pour la dimension vérité et explique, en partie du moins, la haute position qu’occupe la démocratie quant à son impact sur notre humanité. Cette donnée expose clairement la problématique entourant la notion de vérité, de vérité relative et de fausse vérité.

En orange

• Que les relations de travail sont bien évaluées, mais n’ont pas le même impact sur la perception de notre humanité.
• Que même si la dimension « égalité homme/femme » s’avère la plus fortement évaluée, elle n’a pas l’impact équivalent sur la perception de notre humanité.

En rouge

• Que les trois dimensions les plus faiblement évaluées (environnement, justice et équité) sont également celles ayant le plus faible impact sur notre humanité.

Cette première recherche de l’Indice d’Humanité nous permet, pour la toute première fois, de nous situer, tant par rapport à notre niveau d’humanité que des dimensions qui la définissent. Les résultats, avouons-le, sont faibles. Mais l’important n’est plus maintenant de savoir où l’on se situe, mais plutôt de déterminer où l’on veut se rendre.