La ligne rouge

Partout sur la planète, utiliser l’expression ligne rouge envoie le même message d’urgence. Le dernier avertissement avant que les choses ne basculent dans une zone floue et inconnue où les dangers, devenus trop nombreux, deviennent imprévisibles et menacent l’équilibre.

L’exemple du climat

Les spécialistes du climat l’utilisent déjà depuis de nombreuses années, mais n’arrivent pas à convaincre tout le monde (individus, décideurs, gouvernements, corporations) de cette urgence et de mettre en place des mécanismes pour y remédier. Plusieurs de ces spécialistes affirment que cette ligne rouge a déjà été franchie et que les conséquences sont maintenant inévitables et le processus, irréversible. Les nombreuses catastrophes naturelles auxquelles nous assistons leur donnent malheureusement raison, mais, qu’importe, nous préférons constamment repousser cette ligne rouge un cran plus loin en nous disant qu’il sera toujours possible de rattraper la situation. Quoi ??? Nous sommes des humains après tout, et rien ne nous est impossible. Évidemment.

Avec un Indice d’Humanité canadien qui se situe à 61,3, nous flirtons avec cette ligne que nous situons arbitrairement à 60. Certaines provinces l’auraient alors déjà franchie. Sur les quatorze dimensions définissant l’humanité, cinq d’entre elles se situent sous la barre de passage. La mieux évaluée atteint à peine 66 sur 100.

Une bulletin proche de l’échec

Transposons ces résultats au bulletin que vous présente votre enfant. Cinq matières sont en échec et neuf autres sont passées par un fil. Quelle serait votre réaction ? Vous auriez assurément une bonne discussion avec elle ou lui et l’encourageriez à travailler plus fort pour améliorer son bilan. Vous lui demanderiez aussi de faire une petite introspection, d’identifier des éléments sur lesquels il pourrait se concentrer davantage ou consentir plus d’efforts.

L’Indice d’Humanité, c’est très exactement ça. Une mesure qui nous situe. De l’information qui nous renseigne. Une invitation à discuter, à s’interroger et à assumer nos responsabilités, individuelles et collectives, pour favoriser un meilleur vivre-ensemble.

L’humanité demeure notre plus grande richesse, celle qui nous distingue des autres espèces vivantes. Le réflexe que l’on devrait tous avoir serait de la protéger, parce qu’une richesse, comme tout le reste, ça s’épuise, ça s’érode et s’appauvrit si on ne l’entretient pas, si on ne la protège pas.

Notre but à l’Indice d’Humanité n’est surtout pas de déclencher des alarmes et de créer de la panique, bien au contraire, mais lorsqu’on aperçoit de la fumée, il faut s’en inquiéter, avant que le feu ne se déclare.

N’attendons pas que notre humanité ne devienne une crise climatique.

PS : Faites le test Être Humain. Une bonne façon d’initier une réflexion.