Non, l’humanité n’est pas morte

05 Fév. / 2025

L’humanité n’est pas un show que l’on regarde, mais une réalité qui nous concerne tous.

Oui, elle vacille et subit des attaques de toutes parts. Certains voudraient même la voir disparaitre, comme si on pouvait extraire des éléments fondamentaux de ce qui nous définit.

Des résultats accablants

Les derniers résultats de l’Indice d’Humanité démontrent tout l’impact négatif des événements des derniers mois sur la perception de notre humanité. Avec un indice qui est passé de 64,9 à 59,3 en moins d’un an, il faut se demander si cette glissade peut se poursuivre encore ou si le plancher n’a pas été atteint. Mais dans ces moments plus difficiles, lorsque nos valeurs profondes sont menacées, il importe de se lever et d’agir.

Une attitude à revoir

Je m’insurge cependant de voir tant d’humains abdiquer; accepter cet affaissement progressif de notre humanité sans même lever le petit doigt. Assis dans leur salon devant la télé, ou devant leur ordi ou encore accroché à leur cellulaire, les humains, en trop grande majorité, se plaignent constamment, mais ne font rien de concret pour changer les choses.

À l’heure des prédateurs (Giuliano Da Empoli), nous agissons telles des proies, figés devant l’attaque, prêts à nous faire dévorer, sans même chercher à se défendre. Le combat est trop facile. Englués dans notre individualisme désespérant qui nous lie pieds et mains à notre petit univers de moins en moins confortable, nous regardons apeurés ce qui se passe sous nos yeux, choqués, impuissants. Comme si nous n’avions aucun pouvoir sur les événements et surtout, sur la suite des choses.

Notre individualisme est tel qu’il annihile tout réflexe de défense. Des réflexes qui devraient pourtant surgir instantanément en cas d’attaque de ce qui nous est le plus cher. Comme celui de se battre, de s’impliquer, de s’engager, de s’entraider, de sortir de ses pantoufles et de contribuer. Critiquer, s’offusquer, se plaindre, se lamenter et se navrer n’apporte strictement rien si ce n’est que de nous donner bonne conscience, de nous maintenir dans notre égoïsme et notre individualisme. On ne s’en sort pas.

Relever la tête

Oublions un peu les clowns et leurs mauvais numéros. L’humanité n’est pas un show que l’on regarde, mais une réalité qui nous concerne, tous autant que nous sommes. Une réalité qui s’exprime chaque jour, à travers la bienveillance de nos gestes, de nos actions, de nos comportements.

La force de notre humanité n’a d’égale que celle des humains qui la composent. Nos communautés aussi. Plus nous serons engagés, impliqués, généreux, respectueux, reconnaissants, solidaires, déterminés, attentifs, ouverts et tolérants, mieux notre humanité se portera et plus nos communautés seront épanouies. C’est aussi simple que ça. On oublie trop souvent que la santé du NOUS a un impact direct sur celle du JE.

Mettons-nous en mouvement. Devenons extraordinaires. Répondons à la folie des uns, par l’humanité de tous les autres.