Vers où s’en va-t-on?
27 Oct. / 2025
Une prise de conscience s’avère nécessaire et elle doit commencer par nos dirigeants et les institutions qu’ils dirigent.
Devant les données qui vous seront présentées dans cet article, quelle attitude doit-on adopter? Crier au loup, appuyer sur le bouton urgence, laisser porter, ou simplement abandonner.
D’abord, la notion de vérité
Allons-y avec la première donnée issue du récent sondage de l’Indice d’Humanité, réalisé par Léger auprès de 1008 Québécois. Près de trois sur quatre d’entre nous (71%) avouent qu’il nous est de plus en plus difficile de croire ce que nous voyons, lisons et entendons. La conséquence est directe. Cette forte majorité de Québécois évalue plus faiblement le niveau d’humanité de notre société (58,0 vs 61,0), mais aussi leur propre niveau d’humanité.
Ensuite, la notion de confiance
Poursuivons avec la deuxième donnée. Plus des deux tiers des Québécois (67%) avouent du même souffle que leur confiance envers les institutions et ceux et celles qui les dirigent (gouvernements, partis politiques, médias et syndicats) est en constant déclin. La conséquence est tout aussi directe sur la perception que l’on a de notre humanité collective, celle-ci passant de 65,0 à 58,0 pour ceux partageant cette opinion.
Finalement, la notion de démocratie et d’humanité
La vérité (véracité) est le carburant de la confiance. La confiance, celui de la démocratie. La démocratie, celui de l’humanité. C’est assez simple. Sans confiance, point de salut. Bye bye démocratie. Bye bye humanité, du moins celle que l’on espère encore.
Pour en ajouter une couche
L’Indice d’Humanité évalue auprès de la population l’influence et la force de 14 dimensions. En termes d’influence, la démocratie arrive en 2e position. La vérité/véracité, en 4e position. C’est dire l’impact de ces deux dimensions sur notre façon de percevoir notre humanité.
Toutefois, en termes de force (sommes-nous bons) la démocratie perd deux positions pour se retrouver en 4e. Tout n’est pas perdu. Mais la vérité/véracité dégringole de la 4e position pour ce qui est de l’influence à la 10e pour ce qui est de la force. C’est ici qu’il faut s’inquiéter.
Traduit en termes simples, collectivement, nous nous évaluons nettement moins bons sur ce que nous percevons le plus important pour notre humanité, d’où ma question du début : Vers où s’en va-t-on?
Mieux vaut aborder le sujet plus tôt que trop tard. Restaurer la confiance ne coûte rien, mais demande une qualité rarissime. Le courage. Elle devrait être la priorité parmi les priorités, car sans confiance . . .


