L’humanité influencée par l’ethnicité et les croyances religieuses
26 Nov. / 2024
Et s’il en était de même avec le bonheur
Ainsi, les premiers résultats de l’Indice d’Humanité mettent en lumière un constat frappant : les personnes d’origine caucasienne (blanche) et celles sans croyance religieuse (athées) évaluent la société canadienne de manière plus critique.
En effet, le score de l’Indice d’Humanité canadien se situe à 61,3 sur 100. Or, on observe un écart de 4.1 points entre les personnes caucasiennes et celles provenant des minorités culturelles (60,7 comparativement à 64,8).
Cet écart atteint 5 points lorsque l’on compare les résultats des personnes croyantes (toutes religions confondues) et celles se disant athées. Alors que l’Indice d’Humanité chute en dessous de 60 pour ces dernières (58,7), il atteint 63,7 pour les personnes pratiquantes.
Lorsque la société devient ta religion
Ces écarts reflètent l’influence des valeurs culturelles et religieuses sur notre perception collective de l’humanité.
Deux pistes d’explication se dessinent, mais sans présumer que celles-ci soient les seules
- L’influence des valeurs culturelles et religieuses
Les personnes croyantes, souvent issues des minorités culturelles, valorisent des principes comme la compassion et l’entraide. Ces valeurs nourrissent une vision plus tolérante envers la société ainsi qu’un plus grand sens de la communauté, en opposition avec une vision plus individualiste. Pour ajouter à cette interprétation, notons que les personnes croyantes évaluent plus fortement que les personnes athées leur humanité personnelle (79,2 vs 75,6). - Des attentes élevées chez les personnes athées
Sans cadre religieux structurant, les personnes athées semblent attendre davantage de la société, devenue leur religion, ce qui pourrait expliquer un regard plus critique. Leur évaluation repose sur une perspective rationnelle, mais aussi plus exigeante.
Un lien avec le bonheur ?
La similitude est trop frappante pour la garder sous silence: l’Indice de bonheur des Canadien.nes montre un écart similaire de 5 points entre les personnes croyantes et les athées.
Cette corrélation n’est pas sans soulever des interrogations. Est-ce lié à une question d’attentes plus élevées de la part des personnes athées, engendrant potentiellement une plus grande insatisfaction ou encore, à une vision plus froide, égocentrique et pragmatique de notre vie sur terre?